Collection: Sarah Braeck
Sarah Braeck, diplômée de l’Esag Penninghen (2009), travaille et vit à Paris. Sa pratique artistique mêle la photographie à divers médiums comme la peinture, le collage et l’encre. Cette appropriation plastique confère à ses images une esthétique poétique singulière. La nature et le vivant végétal sont au cœur des recherches et expérimentations de Sarah, que ce soit pour ses projets personnels ou pour ses travaux de commandes pour de grandes maisons de luxe.
Attachée aux enjeux écologiques, Sarah travaille depuis 2020 sur les ressources et la résilience du vivant végétal face au changement climatique. Ses photographies conservent les mêmes ambitions esthétiques et oniriques mais elles sont désormais au service de phénomènes biologiques ou scientifiques parmi les grands défis pour le vivant.
Sous la forme de contes biologiques, Sarah Braeck livre une interprétation poétique des recherches scientifiques récentes. Elle collabore avec des équipes expertes dans ces domaines, dont la Station Biologique de Roscoff, l’Institut de microbiologie marine Max Planck (Brême, Allemagne) et l’Office National des Forêts. Les courants de lumière, récit sur le rôle prometteur des algues brunes dans la captation de carbone, sera exposé à la Biennale Photoclimat 2023, au festival PhotoSaintGermain et à la Maison des sciences de Brême.
Les courants de lumière:
Dans le contexte de réchauffement climatique, le principal puits de carbone que constituent les forêts terrestres est plus que jamais fragilisé. Toutes les solutions alternatives de captation de carbone représentent alors des espoirs à étudier pour envisager des mises en œuvre à grande échelle. Des chercheurs de l’Institut Max Planck de microbiologie marine (Brême, Allemagne) rapportent dans des Actes de l’Académie nationale des sciences (PNAS) que les algues brunes peuvent capter à long terme une partie importante du carbone atmosphérique. Ils ont découvert un processus naturel exceptionnel : les algues brunes “ Fucus vésiculeux “ séquestrent non seulement du CO2 dans leur biomasse, comme les arbres, mais participent également à un processus de stockage à très long terme dans des excrétions sucrées carbonées “ le Fucoidan “ qui se stockent pour des milliers d’années dans le fond des océans.
Les courants de lumière est un conte biologique illustrant ce phénomène naturel. Sarah Braeck collecte des archives photographiques auprès de chercheurs ou sur internet, sur lesquelles elle intervient en couches de gestes : plongée des tirages dans l’eau, réhausse à l’encre, aplats de matières réfléchissantes pour révéler le carbone dans les courants de l’air et de l’eau, reprises de vue au flash. Au sein de la série, trois grands paysages verticaux déploient cette pompe à carbone biologique des algues à travers la photosynthèse. L’ensemble du corpus se construit par strates, de la surface vers les profondeurs, pour suivre cette descente du carbone. Une galerie de portraits d’algues brunes dévoilent la diversité des espèces à travers le monde. L’esthétique picturale des images fait écho à cette magie aquatique et au rôle extraordinaire que les algues jouent dans la régulation du carbone dans l’atmosphère.
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Ecklonia maxima, océan Atlantique sud
Prix habituel €2.000,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par -
Fucus vesiculosus, mer Baltique
Prix habituel €2.000,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par -
Laminaria digitata, Manche
Prix habituel €2.000,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par -
Série Alchimie des forêts d’algues, 2023
Prix habituel €3.500,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par -
Série Herbier marin, 2023
Prix habituel €1.500,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par -
Série Herbier marin, 2023
Prix habituel €1.500,00 EURPrix habituelPrix unitaire / par